blogue La Lawson Foundation dynamise le leadership environnemental des jeunes blogue 13 mins lus 21 Fév 2024 Blog blogue La Lawson Foundation dynamise le leadership environnemental des jeunes Depuis des décennies, les jeunes sont à l’avant-plan du mouvement pour l’environnement et le climat. Leur leadership a d’ailleurs contribué à de nombreuses victoires importantes. Les bailleurs de fonds peuvent jouer un rôle clé en offrant aux jeunes du financement et du soutien. Ils contribuent ainsi à créer les conditions essentielles permettant aux jeunes de continuer à exercer leur leadership dans le mouvement environnemental. Depuis de nombreuses années, la Lawson Foundation soutient les jeunes leaders grâce à son programme Youth Action and the Environment. Nous tenons à remercier Amanda Mayer et Allison Tse de la Lawson Foundation, qui ont partagé leurs points de vue concernant le soutien aux jeunes leaders en environnement. 1. Parlez-nous du travail en environnement fait par les jeunes que vous soutenez. Dans notre domaine d’impact Youth Action and the Environment, nous soutenons directement les jeunes leaders en environnement par le biais de notre programme pilote de bourses. Ce programme s’adresse aux personnes de 18 à 25 ans de partout au Canada qui souhaitent mener un projet d’action environnementale les inspirant. Nous soutenons également les structures qui sous‑tendent le leadership environnemental des jeunes, en finançant deux organisations nationales dirigées par des jeunes; celles-ci élèvent les voix des jeunes et amplifient le travail des jeunes leaders en environnement. 2. Présentez-nous certains des jeunes et des projets environnementaux que vous appuyez par le biais de cette bourse. Au cours de notre année pilote, nous avons soutenu quatre récipiendaires de notre bourse : Maddie Carr, à Tay Creek, au Nouveau-Brunswick, qui travaille sur l’écotourisme et la conservation du patrimoine; Marium Vahed, à Toronto, en Ontario, qui travaille sur l’éducation à l’environnement dans les écoles secondaires musulmanes; Serena Mendizabal, à Brantford, en Ontario, qui travaille sur l’engagement communautaire lié aux droits fonciers dans la concession de Haldimand; et Alexandra Whiteduck, à Ottawa, en Ontario, qui travaille sur l’accès à l’eau potable pour les communautés autochtones. Pour soutenir les structures qui sous-tendent le leadership environnemental des jeunes au Canada, nous avons accordé des subventions pluriannuelles à deux organisations : The Starfish Canada, un organisme de bienfaisance national qui éduque et met en lumière les jeunes environnementalistes, et le Havre jeunesse de la Foundation for Environmental Stewardship, qui met en commun des fonds philanthropiques et les redistribue à des organisations d’action climatique dirigées par des jeunes. 3. Qu’est-ce qui vous a motivées à appuyer les jeunes environnementalistes? Le domaine d’impact Youth Action and the Environment de Lawson est le résultat direct des idées que nous avons reçues de nos membres — particulièrement nos membres de la « cinquième génération ». Nos membres étaient très intéressé·es par les jeunes et l’environnement, et aussi par l’interdépendance entre un développement humain sain et un environnement durable. Notre recherche de 2017, axée sur la relation entre les jeunes et l’environnement, comprenait une retraite et un groupe de discussion réunissant des jeunes de partout au pays. Cela nous a fourni les bases de notre approche actuelle dans ce domaine d’impact. En gros, nous visons l’atteinte d’un « double objectif » : 1) renforcer le leadership des jeunes et l’engagement citoyen; et 2) favoriser le contact avec la nature et l’action environnementale. 4. Pourquoi est-il important de soutenir les jeunes environnementalistes? Pour reprendre les mots d’un de nos bénéficiaires, The Starfish Canada, « les jeunes leaders ne sont pas seulement les leaders de demain; ce sont les leaders d’aujourd’hui. » Nous avons des jeunes qui innovent et qui font un travail réellement important, un travail qui a des impacts majeurs sur la protection, la défense et la promotion d’un environnement durable. Toutefois, il arrive souvent que leur leadership ne bénéficie pas du soutien, du financement et de l’attention nécessaires. Nous voulons soutenir les jeunes qui font ce travail. Nous croyons qu’il est important de financer directement le leadership des jeunes, ce que nous faisons en accordant nos bourses et en soutenant des organisations d’infrastructure. 5. Quels impacts avez-vous constatés en finançant ce travail fait par les jeunes? Les impacts de ce travail ne cessent de croître. Nous avons commencé notre subventionnement dans ce domaine d’impact en 2018, en accordant des subventions sur trois ans à dix organisations. Nous avons ainsi soutenu des programmes de protection de la terre au sein de communautés autochtones, des groupes d’éducation pour jeunes naturalistes et des organisations d’action climatique dirigées par des jeunes. En 2019, nous avons réduit notre champ d’action pour nous concentrer directement sur le leadership des jeunes. Nous avons donc lancé notre projet pilote de bourse et financé des organisations « d’infrastructure » menées par des jeunes, qui soutiennent la croissance du mouvement de la jeunesse. Nous avons également soutenu la recherche portant sur le leadership des jeunes par l’entremise du Centre for Youth Impact. Grâce au financement discrétionnaire antérieur de nos membres de la cinquième génération, nous avons aidé The Starfish Canada à passer d’une organisation gérée par des bénévoles à un organisme caritatif national en bonne et due forme, qui emploie plus d’une douzaine de gens. Nous avons aidé la Foundation for Environmental Stewardship à lancer le Havre jeunesse. Cette plateforme met en commun des fonds philanthropiques qui sont réattribués à des organisations climatiques dirigées par des jeunes, et ces bénéficiaires sont aussi sélectionnés par des jeunes leaders. Dans le cadre de notre bourse, nous avons sélectionné des leaders émergent·es passionné·es, organisé des séances de formation, fourni de l’accompagnement sur le leadership et accordé du soutien financier. Nous avons même produit des profils vidéo de style documentaire pour présenter leur travail et leurs parcours de leaders. Au fil du temps, l’importance de prioriser, de renforcer et de promouvoir le leadership des jeunes n’est devenue que plus évidente. Nous avons déboursé près de 3,5 millions de dollars pour appuyer le leadership environnemental des jeunes partout au pays. Par conséquent, nous avons vu croître les capacités et l’influence des jeunes leaders et de leurs organisations. Nous devons étudier et analyser l’écosystème qui soutient les jeunes leaders en environnement, dans le but de nous assurer que les lacunes sont comblées et que les forces sont mises en valeur. 6. Qu’est-ce qui vous rend le plus fières par rapport à ce travail? Nous sommes si fières des réalisations de tous nos bénéficiaires de subventions et de bourses, qui ont mis d’autres jeunes en contact avec la nature, créé des liens au sein des communautés et bâti des organisations menées par des jeunes. Mais le mérite leur revient. Ces jeunes leaders sont les expert·es de leurs causes, et nous sommes reconnaissantes des apprentissages que nous avons pu tirer de leurs expériences, de leurs conseils et de leurs connaissances. Nous leur avons fourni du soutien financier, de l’aide et de l’accompagnement, mais notre relation est réciproque. Leur ouverture à nous parler de leur parcours nous aide énormément. 7. Quelles leçons avez-vous tirées du subventionnement de jeunes leaders? Nous avons appris qu’il y a tellement de groupes à travers le Canada — allant des petites campagnes locales aux organisations bien établies — qui font du travail incroyable pour l’environnement et qui sont dirigés par des jeunes. Mais là où nous avons le plus appris, c’est dans nos efforts pour déterminer ce que nous devrions soutenir exactement et comment le faire. Nous avons commencé par proposer une gamme assez large de subventions à travers le pays. Ensuite, nous avons choisi de nous concentrer plus directement sur les jeunes leaders et sur l’infrastructure des organisations dirigées par les jeunes. Pour la suite des choses, nous voulons accorder une attention particulière aux lacunes qui doivent être comblées, en améliorant l’interrelation de tous les éléments de cet écosystème, c’est-à-dire les jeunes leaders, les organisations dirigées par les jeunes, les organisations au service des jeunes et les bailleurs de fonds. Maintenant que les fondations peuvent financer les donataires non reconnus, une nouvelle voie s’ouvre dans notre secteur pour soutenir les jeunes leaders et leurs efforts, étant donné que beaucoup d’entreprises dirigées par les jeunes ne sont pas des organismes de bienfaisance enregistrés. 8. Qu’aimeriez-vous que les autres bailleurs de fonds sachent en ce qui concerne le financement de jeunes leaders dans le domaine de l’environnement? Nous aimerions qu’ils lisent tous le rapport du Youth & Innovation Project, Build Power, Share Power, Leverage Power: How foundations can best support youth-led organizations and movements to amplify their impact (Renforcer le pouvoir, partager le pouvoir, tirer parti du pouvoir : Comment les fondations peuvent-elles offrir un soutien optimal aux organisations et aux mouvements dirigés par les jeunes afin d’amplifier leur incidence?[CC1] ). Produit par la Foundation Academy for Collaboration on Youth Allyship d’Ashoka Canada, avec le soutien de la Lawson Foundation, ce rapport présente les recherches effectuées sur les façons dont la philanthropie soutient et ne soutient pas les jeunes leaders au Canada, tout en révélant comment mieux les soutenir. Notre conseil aux autres bailleurs de fonds est d’opter pour un soutien direct : osez aider une jeune personne et une organisation dirigée par des jeunes. Donnez‑leur la liberté d’utiliser les fonds pour faire croître leurs organisations/idées/initiatives, et laissez-les vous surprendre avec leurs réalisations et leurs innovations. Il faut écouter les jeunes leaders. Nous devons élever leurs voix, financer leurs causes et leurs programmes et leur faire une place à la table des décisions. Ils sont tout aussi indispensables que nous pour relever les défis auxquels nous sommes confrontés, que ce soit à l’échelle de la planète ou des communautés locales. 9. Aviez-vous eu des inquiétudes non fondées en ce qui concerne le soutien de jeunes environnementalistes? Pas vraiment. L’initiative de la bourse était un projet pilote pour nous, donc nous étions conscient·es que nous ne saurions pas tout d’emblée et que des problèmes pourraient survenir. Dès le départ, nous avons clairement indiqué aux jeunes environnementalistes que nous étions en apprentissage, et que notre priorité était de faire preuve de flexibilité et de répondre à leurs besoins. Nous leur avons bien fait comprendre que les « réussites » ou les « échecs » ne nous intéressaient pas, mais que notre objectif était qu’ils se développent en tant que leaders et que nous puissions apprendre de leurs efforts. Pour y parvenir, nous avons développé une relation directe avec ces jeunes. De plus, nous avons travaillé avec un organisme d’évaluation indépendant pour produire des rapports à plusieurs moments au cours du projet pilote. Ces deux stratégies nous ont permis de nous adapter et de changer notre façon de faire en cours de route, lorsque nécessaire. Par exemple, nous avons modifié notre stratégie pour les réunions au cours de l’année : au lieu de tenir un nombre restreint de grands rassemblements, nous avons eu des réunions individuelles plus fréquentes avec chaque bénéficiaire de la bourse. Cela nous a permis de mieux connaître chacun de ces individus, de réduire la charge de travail liée à la production de rapports et d’aider les jeunes quasiment en temps réel à relever les défis dans leur travail. 10. Avez-vous dû surmonter des obstacles pour soutenir ces efforts? Nous nous sommes moins concentrées sur nos propres obstacles que sur les obstacles auxquels les jeunes font face. Nous avons recherché des jeunes confrontés à toutes sortes d’obstacles, qu’ils soient socioéconomiques, raciaux, culturels ou géographiques, et nous avons essayé de soutenir ceux et celles ayant moins d’opportunités ou de ressources à leur disposition. Bien que nous ayons soutenu un ensemble varié d’individus et de causes, il nous a été difficile de trouver et de soutenir ces gens. En tant que fondation familiale d’envergure nationale, nous reconnaissons que nous ne sommes peut-être pas dans une position idéale pour trouver ces personnes ou même pour les soutenir au niveau communautaire. Ainsi, une autre leçon importante que nous avons apprise, c’est qu’il y aura de nombreuses portes à ouvrir, à mesure que nous nous efforçons de travailler de manière plus inclusive. Entre autres, nous devrons rechercher des individus et des organisations ayant des liens à des communautés et à des réseaux qui bénéficieraient de meilleurs accès. Nous avons compris qu’en conjuguant nos efforts à ceux des organismes et individus qui soutiennent déjà les communautés marginalisées, nous pouvons mieux aider les jeunes environnementalistes et leurs organisations. Ces ressources locales sont en effet mieux placées que nous pour offrir aux jeunes leaders la visibilité et le soutien dont ils ont besoin en début de parcours. 11. Avez-vous un mot de la fin à ajouter? Les jeunes travaillent d’arrache-pied sur des idées brillantes et innovantes pour soutenir des causes qui leur tiennent à cœur. Ils ont un engagement ferme envers l’équité sociale. Ils comprennent très bien la valeur intrinsèque du bien-être humain et d’un environnement sain ainsi que leur interdépendance. Et ils font leur travail avec moins de ressources, de visibilité, de contacts professionnels et de financement que d’autres. Si nous leur donnons les moyens d’avancer, nous avançons aussi, en tant que bailleurs de fonds, vers l’atteinte de nos objectifs — des objectifs divers, certes, mais qui ont tous ceci de commun qu’ils visent à faire de notre monde un meilleur endroit où vivre, travailler et respirer. Nous appelons les bailleurs de fonds intéressés par les questions environnementales à soutenir les jeunes leaders qui sont à l’avant-plan du mouvement. Ce sont les leaders d’aujourd’hui. Pour suivre les recommandations claires issues de la recherche du Youth & Innovation Project, nous devons nous assurer que ces jeunes leaders disposent de financement. Nous devons partager les pouvoirs décisionnels avec eux, en plus d’utiliser notre influence en tant que bailleurs de fonds pour remédier au déséquilibre qui existe entre les jeunes et les autres acteurs du milieu. Partager cet article Facebook Twitter LinkedIn Email
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